Au départ, on se marie, le cœur empli de projets de vie aussi beaux les uns que les autres. On s’imagine en famille, dans un cadre serein et joyeux. On voit déjà grandir les enfants et on parie sur leur avenir. Et puis, le temps, la vie, les (mauvaises) habitudes, la routine et l’incompatibilité d’humeur qui s’invite et prend de plus en plus de place. En bref, la séparation devient inéluctable. Et avec elle, bien souvent, la perte de la garde des enfants. Pour autant, il est primordial de conserver un lien fort avec eux et d’assumer pleinement sa paternité.
Même divorcés, nous restons pères
Entre l’impact psychologique et émotionnel du divorce et la préférence des juges à confier la garde des enfants à la mère, il est parfois difficile pour un père de se montrer présent auprès de ses enfants une fois le divorce prononcé. Si l’on ajoute à cela la distance géographique et les conflits latents nés de la séparation, assumer sa paternité demande une grande force mentale. Pourtant, cette présence est plus qu’importante pour les enfants. De leur naissance jusqu’au divorce, ils ont toujours connu la vie avec l’un ET avec l’autre. Et même si la présence physique de leur père fait défaut, ils doivent pouvoir ressentir leur appui, sentir que leur père sera toujours là, quoiqu’il arrive.
Il faut parfois se faire violence pour affronter cette nouvelle réalité. La confiance en berne, oser s’opposer (une fois de plus) aux exigences de la mère n’est pas chose aisée. D’autant plus si la relation entretenue avec elle n’est pas bonne. Mais s’il y a une chose, une seule chose à laquelle vous devez penser, ce sont vos enfants. Sans votre participation active à leur vie, ils souffriront d’un manque criant qui se révélera tôt ou tard. Vous n’êtes plus mariés à leur mère, mais vous faites pleinement partie de leur vie.
L’idéal, la garde alternée
Bien entendu, l’idéal reste de pouvoir mettre en place une garde alternée, vous permettant ainsi de voir vos enfants plus fréquemment. Pas toujours simple quand on se lance dans une procédure de divorce contentieux, les mères ayant toujours les préférences des juges. Et ce, même s’il est prouvé que pour l’équilibre de l’enfant, la présence du père est aussi importante que celle de la mère. Si vous le pouvez, pour le bien de vos enfants, préférez toujours une procédure de divorce à l’amiable à une procédure contentieux. Certes, cela demande une bonne entente avec votre future ex-épouse et un accord complet sur les conséquences du divorce. Pas seulement au sujet de la garde des enfants, mais également sur les questions financières et patrimoniales. Beaucoup de pères font l’erreur de privilégier le confort matériel à l’affectif et le regrettent amèrement des années plus tard.
Le divorce par consentement mutuel permet de convenir d’un arrangement entre les deux parties sans interférence d’un juge, un arrangement à l’amiable plutôt qu’un procès. Et, croyez-en l’expérience d’un divorcé, il est toujours préférable de conclure un mauvais arrangement que d’avoir recours à un bon procès… L’argent, ça va, ça vient. L’amour et la considération de ses enfants, ça n’a pas de prix.
L’autre avantage du divorce à l’amiable
L’autre point avantageux de la procédure de divorce par consentement mutuel, c’est le gain de temps. Et l’on sait combien une procédure qui dure entretient les tensions, nourrit la méfiance voire la défiance envers l’autre. Avant même de vous lancer dans une procédure longue et coûteuse, prenez le temps de vous mettre d’accord sur les conditions de votre divorce. Puis, faites appel à un avocat spécialisé, chacun de votre côté. Préparez les documents et faites part à vos conseils des décisions communes que vous avez prises, pour votre bien respectif comme pour celui des enfants. Enfin, finalisez la convention de divorce en présence de votre épouse et des deux avocats. La convention signée fera l’objet d’un contrôle par un notaire qui la validera après un délai légal de 15 jours. Une fois le document enregistré, il prendra sa force exécutoire. Vous serez divorcé sans heurts majeurs, sans mélodrame et vous pourrez alors considérer votre paternité bien plus sereinement, pour votre bien et pour le bien de vos enfants.
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Photo de couverture Ketut Subiyanto provenant de Pexels